Release Party

Cheikh Efrita

le 10 févr. 2024

Ouverture des portes

samedi 10 févr. à partir de 20h00

Concert

samedi 10 févr. à partir de 21h00

Le label monograph dévoile le premier album éponyme de Cheikh efrita, Avec une oeuvre d'alex Baladi

Monograph est un label indépendant entièrement dédié à la création de vinyles originaux à exemplaire unique et dont la pochette est réalisée par un artiste. Monograph propose aujourd’hui de découvrir le premier album éponyme du projet Cheikh Efrita illustré par Alex Baladi.

Derrière le projet Cheikh Efrita, se trouve Benjamin Efrati, artiste multimédia d’origine franco-tunisienne. Son travail, mêlant arts numériques, dessin et performance, a été exposé à l’Institut Français de Tokyo (2013), à la FIAC (2015), à Nuit Blanche Paris (2017), à Next to Hojo Komuten Gallery Tokyo, (2022) et à Dimensions Art Center Chongqing (2023). En tant que compositeur, il produit également des bandes originales pour des films d’animation comme Amok, réalisé par Balazs Turai et produit par Terry Gilliam (2022), ou pour des films d’artistes comme The New Kid, Arnaud Dezoteux (2020) et Inner Feels : Everything Flows, Carin Klonowski, (2023).

Cheikh Efrita tient son inspiration de Cheikh El Afrit, pseudonyme d’Issirène Israël Rozio. Le nom d'artiste de ce chanteur tunisien évoque une sorte de « Monsieur démon» à la voix si belle qu'elle semble venir d’un autre monde. Benjamin Efrati s’initie dès 2008 aux musiques tunisiennes anciennes et populaires, et lorsqu’il découvre l’existence de Cheikh El Afrit en 2018, il commence à composer les premiers morceaux qui deviendront le projet Cheikh Efrita. L’album éponyme  « Cheikh Efrita » est bâti sur la tension entre sonorités orientales et textures synthétiques, fusionnant musiques maghrébines et cultures électroniques, créant un style musical syncopé et psychédélique. Cheikh Efrita réinvente un répertoire musical tunisien centenaire qu’il projette dans le présent grâce à une palette stylistique allant du Breakbeat au Footwork, de l’IDM  à l’Hyperpop  en passant par le Post-Club.

Il compose à partir de musiques d’archives tunisiennes des années 1920-1950, et rend hommage à 7 artistes, pour la plupart de célèbres chanteuses : Cheikh El Afrit, Habiba Msika, sa tante Leila Sfez, Saliha, Louisa Tounsia,  Fritna Darmon, et l’ensemble Bnat Chemama. Ainsi réinterprétés, ces morceaux proposent une surprenante diversité rythmique et harmonique. Ils font émerger des motifs et des tensions nouvelles, à partir de propriétés sonores inhérentes à la qualité même des archives, dans un esprit d’expérimentation musicale vibrante et sensible.

Les morceaux de l’album « Cheikh Efrita » parlent d'amour, de nostalgie, de joie, de chagrins : par exemple, le titre revisité de Habiba Msika, Ala Srir Ennoum Dalaâni, s’inscrit dans  la révolution féministe déjà en marche dans la Tunisie des années 1920. Personnalité la plus complexe de l’album, c’est son portrait revu par Baladi qui figure en couverture de l’album. La chanson Ya Hasra, de Cheikh El Afrit, sous couvert d’une locution nostalgique, est une satire mordante de l’existence en couple, qui conclut méchamment:  « la vieillesse ne se soigne jamais ».

En recomposant ces morceaux à l'aide d'outils résolument paléo-futuristes, et en déconstruisant les codes de l’électro par le recours à l’archive, l'album télescope une vision contemporaine de la fête avec l'ambiance déchaînée des concerts de la Tunisie des années folles telle que l’on peut se l’imaginer à partir de sources écrites.

Après une première tournée en 2023 (Belgique, France, Chine), la sortie de « Cheikh Efrita » sera l’occasion de nouveaux concerts en 2024, notamment en Tunisie, en France, en Suisse et en Turquie.